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Les Vergers de Vaucelles
- Marie et Donatien Leriche
- Esnes (59)
- Grandes cultures
- 66 hectares 100% bio ou en conversion
Etre son propre patron
Développer le lien au consommateur
Dès son installation en 2002 en association avec son père, Donatien choisit de développer le lien au consommateur. Il plante un verger près de l’abbaye de Vaucelles, qu’il ouvre en libre cueillette. 2,5 hectares avec 15 variétés de pommes-poires ouvert à la vente aux particuliers en septembre et octobre : “Les Vergers de Vaucelles”.
Dans la foulée, il démarre un magasin dans la cour de ferme à Esnes et les livraisons aux magasins. Avec son père, la vie s’organise autour des 3 piliers : 66 hectares de grandes cultures, 2,5 hectares de vergers et la commercialisation en direct. En 2019, avec le soutien de Marie, son épouse, ils choisissent de démarrer la conversion à l’agriculture biologique : ”Je n’avais plus envie d’utiliser des produits chimiques, pour moi, mes voisins, les consommateurs”.
2002
Installation de Donatien avec son père et plantation d’un verger libre cueillette à Bantouzelle
2015
Départ à la retraite du père de Donatien
2019
Début de la conversion à l’agriculture bio
2021
Installation de Marie, embauche du 1er salarié permanent et développement de la vente directe
« Les enfants qui peuvent venir sur la parcelle, sans risque »
En 2021, Marie démissionne de son poste de secrétaire médicale pour s’installer avec Donatien en société EARL. Elle prend le temps de se former avec un BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Agricole). Avec son arrivée, la vente directe prend une nouvelle dimension avec l’agrandissement du magasin à Esnes “La Boutique du Verger” ouvert 6j/7j, juxtaposé au distributeur automatique.
Côté bio, 2021 sera une étape importante avec l’adhésion à la coopérative Norabio pour la pomme de terre, et l’implication dans la CUMA Bio Territoires pour le conditionnement. L’assolement bio des 66 hectares s’organise autour du blé, du maïs grain, des lentilles, de la luzerne et des pommes de terre.
Pour Donatien, cultiver bio est un plaisir : “pouvoir toucher sa terre, désherber mécaniquement, les enfants qui peuvent venir sur la parcelle, sans risque”.
Pourtant, les temps sont durs pour les agriculteurs bios. Au printemps, les odeurs de désherbants chimiques dans le village lui rappellent sa motivation : “pourquoi je fais du bio”. De son côté, même s’ils ont du mal à prendre une semaine de vacances avec la vente au détail, Marie l’affirme : “je ne ferai pas marche arrière”.